the black dog était à l'origine un trio de producteurs anglais de musique électronique composé de ken downie, ed handley et andy turner, en 1995 handley et turner quittent le navire pour donner naissance à plaid laissant downie seul maitre à bord celui ci va continuer en solo pendant plusieurs années.

puis à partir de 2005 il s'allie avec les frères martin et richard dust, plutôt productif ce trio de sheffield auquel on doit notamment un "music for real airports" en 2010 inspiré du cultissime "music for airports" en 1978 de brian eno livre désormais son septième album "neither/neither", 15 morceaux impeccablement ciselés évoluant entre electronica, ambient et techno.

                                                       u.s. girls est un nom d'emprunt et cette américaine installée au canada megan merry produit une pop aussi inspirée qu'engagée, des chansons qui sont portées par une voix unique qui les imprègne d'une émotion particulière, un projet musical assorti d'une conscience féministe, une posture claire, précise et réfléchie.

seule artiste de sa famille elle s'est choisie des grandes soeurs sur mesure dans les années 1990 les riot grrrls, adolescente torturée attirée par la mort et aux avants-bras scarifiés elle a trouvé l'exemple dans ces groupes de filles qui jouaient fort et militaient pour les femmes une possibilité de vie, après des années passées dans l'indépendance la plus totale elle a rejoint cette année le label réputé 4ad aussi bien pour son excellence que la liberté laissée aux artistes.

                                                        various artists, trevor jackson presents science fiction dancehall classics, à travers une compilation savante et pointue le dj trevor jackson explore le catalogue du label on-u sound, un plongeon dans la scène anglaise early 80's encore obscure et sous documentée, dub montant, post-punk gay et afro futurisme.

créée sous l'impulsion du sorcier adrian sherwood dans l'underground londonien on u-sound records réunit des chanteurs de reggae, des producteurs proto-électroniques adeptes de vodoo, des dealers fans de sf, pendant 30 ans le label se définit comme un lieu complètement dingue d'expérimentation, une compilation érudite sur cette période obscure.

                                                          elliot moss est un musicien américain issu d'une famille d'artistes et de musiciens, il reçoit une éducation bohème et créative, il devient lui-même multi-instrumentiste, compositeur, producteur et plasticien, c'est presque seul qu'il enregistre et joue son album "highspeeds" qui sort en octobre 2013.

une musique entre électro teintée de pop aux influences ambient, il chante d'une voix magnifique et à la source de ce fleuve musical on pense à brian eno, il ne se contente pas de malaxer une matière sonique mouvant au ralenti, il est avant tout un songwriter et appartient incontestablement à la crème de la crème onctueuse du genre.

                                                   rodhad est un dj berlinois fan de laurent garnier et jeff mills, extrêmement demandé ses sets mélangent dub, techno et house, il s'est notamment fait connaitre grâce au label dystopian, un nom qui en dit long sur l'univers musical de l'allemand, sombre, puissant et mélancolique, des sets à l'efficacité redoutable.

né dans les méandres de l'underground berlinois le label dystopian est devenu en une poignée de disques un des must have de la techno moderne, ce qui n'était au départ qu'une soirée créée en 2009 par un certain rhodad un grand dj berlinois est aujourd'hui à l'aube de sa dixième sortie l'un des labels les plus élégants de la famille techno.