richard galliano apprend le piano et l' accordéon avec son père et poursuit au conservatoire de nice ou il remportera de nombreux prix, rebuté par la connotation populiste de l' accordéon musette, il participe à des concours internationaux en interprétant bach, debussy, ravel ou tchaïkovski.
il s' installe à paris en 1973 et deviendra directeur musical de claude nougaro puis collaborera avec dick annegarn, barbara et serge reggiani, on le retrouve durant cette période actif au trombone comme musicien de studio et arrangeur. en 1985, astor piazolla l' invite comme premier bandonéon et ils se lieront d' amitié, piazolla lui donnera le conseil de faire avec le musette ce que lui avait fait avec le tango ( tango nuevo) et donc aussi ( nex musette).
aprés quelques albums ou il se réfugie derrière l' électro, en 1991 il nous gratifiera de son album " new musette" chez label bleu, avec à la batterie aldo romano, un batteur trés apprécié pour son timbre de jeu
cet album révèlera sa personnalité musicale.
il introduit l' improvisation dans le musette et y fait preuve d' une technique qui transcende la virtuosité au service d' une créativité et d' un lyrisme à toute épreuve, cf " la valse à margaux". francis dreyfus le découvre et lui permet des enregistrements notoires qui enrichiront son oeuvre et sa palette musicale. il aura des invités prestigieux comme michel portal, le maitre de l'improvisation free-jazz
en 1996 il crée " new york tango" qui servira de générique au feuillton "pj" , en 1997 un trimphe avec l' opus " blow up", " french touch" en 1998, il enregistre avec l' orchestre de toscane en 1999 et avec un certain pianiste stefano bollani, éclectique pianiste de jazz italien
un duo de légende en 2001 avec eddy louiss, il revisite des standards de jazz en 2005 avec " ruby my dear", il joue en quartette en 2006 et 2007 pour enchainer les succés notamment " piazolla forever", formation jazz en 2008 avec gonzalo rubacalba (piano), charlie haden ( contrebasse) et mino cinelu ( batterie), une des meilleures formations possibles.
il intègre en 2010 le label deutsche grammophon pour un récital bach halatant et un hommage
splendide à nino rota, un grand monsieur qui redonne ses lettres de noblesse à l' accordéon.