phil niblock après avoir étudié l' économie s' installe à new york en 1958, il travaille dans un premier temps comme photographe et réalisateur, son film " magic sun" abstrait et expérimental présente notamment la musique de sun ra, compositeur de jazz à la philosophie cosmique
ses premières compositions musicales datent de 1968, il n' a pas de formation musicale, aussi ses morceaux sont travaillés sous un angle intuitif, il présente ses activités musicales comme des stimuli faisant référence aux " durations" de morton feldman.
ses premières oeuvres étaient réalisées sur bandes magnétiques en superposant de façon précise des enregistrements bruts de longs accords joués sur des instruments traditionnels, depuis la fin des années 1990 il s' est mis à créer sa musique sur ordinateur en utilisant le logiciel " pro tools" sur un mac intosh, sa musique est éloignée du minimalisme répétitif enjoué et teinté de psychédélisme de steve reich, les oeuvres minimalistes ultimes de réussites
de terry riley, un des fondateurs du mouvement minimaliste
ou philip glass, elle est plus proche du minimalisme radical, fondée sur les longues durées, de la monte young, pionnier du minimalisme par son côté radical
la majorité de ses pièces consiste en un ensemble de drones, notes tenues, bourdonnantes, qui s' étirent à l' infini, évoluant presque imperceptiblement et desquelles émergent une infinité d' harmoniques miroitantes, il entretient une passion pour les intervalles microtonaux dont l' interaction produit d' étonnants phénomènes acoustiques.
il a collaboré avec un large éventail de musiciens parmi lesquels on peut citer petr kotik, susan
stenger, eberhard blum, rafael toral, david first, lee ranaldo, thurston moore, robert poss, ulrich krieger, carol robinson, kasper t toeplitz, reinhold friedl, et thomas anskermit, en
concert les musiciens jouent en déambulant dans le public, qui interfère ainsi sur la texture sonore, un artiste au parcours somptueux malgré un aspect autodidacte à la base qui aurait pu le
desservir.