Karim Kacel fut élevé en banlieue, il se forge une culture musicale très variée. il écoute tout mais développe une vraie passion pour la chanson française, il apprend la guitare seul, lit beaucoup et écrit textes et poèmes. il quitte l' école à 16 ans et cherche sa voie un certain temps. il devient éducateur et fait chanter les enfants, il travaille ainsi son chant et jeu de guitare, en 1982 il est repéré pour des auditions organisées par le label PATHE MARCONI.
quelques semaines plus tard, il interprète ce titre émouvant "banlieue" si vous résidez ou avez résidé en banlieue, il est plébiscité mais étiqueté chanteur-beur ce qui le desservira longtemps. il est invité sur scène à de nombreux festivals et sort en 1984 l' album "gens qui rient, gens qui pleurent". les récompenses s'ensuivent comme le prix Charles Cros en 1986 pour le vinyle "petite sœur". il vend peu ses albums mais il est reconnu par ses pairs et la critique, on trouve dans sa musique une pincée de jazz, de classique, de rock et un vrai sens mélodique.
dans les années 90 il innove avec une comédie musicale et des thèmes nouveaux pour ses chansons, "métempsycose" et "spiritisme". il continue son bonhomme de chemin et œuvre pour le comité d' entreprise EDF ou milite à l' ADAMI. en 2006 il compose un disque avec des emprunts à la variété française, en 2009 il ose s' attaquer au répertoire de l' un de ses mentors, serge Reggiani.
une carrière en dents de scie mais quel talent et quelle voix expressive. il signe des musiques de films comme "le thé au harem d'Archimède", il sera victime d'un silence radio-télévision hormis FRANCE INTER qui l'accueille régulièrement, il créa un récital intitulé "bluesville", il fut ce chef de file des artistes beurs qui puise ses couleurs dans l'arc en ciel de l'universalisme, des albums bien accueillis par la presse musicale. il vit en famille à Ploemeur depuis de nombreuses années.
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