antonin artaud, théoricien du théâtre, poète, essayiste musicien

                                            antonin artaud ( 1896-1948) dés son enfance est perturbé par des troubles nerveux et subira 20 ans de traitements à base d' arsenic, bismuth et mercure, la douleur physique ne le quitte pas, il perd une soeur âgée de 8 ans et ce contact avec la mort l' affecte profondément, il manque de se noyer et gardera une phobie de l' eau.

son éducation religieuse lui apporte une forte connaissance de la théologie catholique que l' on retrouve dans l' estéthique de son oeuvre, il arrive à paris en 1920 et sympathisera avec jacques rivière, directeur de la NRF, en 1923 il publie à compte d' auteur la revue " bilboquet", andré breton lui confie en 1924 la direction de la centrale du bureau des recherches surréalistes.

arrive sa période essentielle, le théâtre, il révèle de grandes capacités d' acteur au théâtre comme au cinéma dans le film de raymond bernard " les croix de bois" ou il se veut hypnotique, il rencontre entre autres max jacob et charles dullin, il fonde le théâtre jarry en 1926 " pas pour jouer des pièces mais pour arriver à tout ce qu' il y' a d' obscur dans l' esprit, d' enfoui, d' irrévélé".

il écrira aprés en avoir parlé à louis jouvet deux manifestes du théâtre de la cruauté, pour le cinéma il proposera maints scénarios, un seul sera retenu et tourné, " la coquille et le clergyman" par germaine dulac, il fera ensuite de multiples séjours en psychiatrie et sera interné pendant 9 ans, il sortira définitivement de l' asile en 1946, il enregistrera peu aprés " pour en finir avec le jugement de dieu", un précurseur du théâtre de l' absurde, ( eugène ionesco et samuel beckett), et de la cérémonie ( jean genet), dans " le théâtre et son double, il a tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma, il a tenté de théoriser notre rapport avec la musique et il introduisait des éléments qui préfiguraient l' avènement d' une musique dans les oeuvres parlées, un visionnaire tourmenté mais qui possédait une acuité réellement artistique.